Article 7 - Transat épisode 1: partis pour rester
Petit récap de notre départ en transat le 30 novembre et des péripéties qui ont suivi.
Tiboulben
12/13/20243 min read
Le 30 novembre, un samedi ensoleillé sur le port de Santa Cruz c’est le départ. Tous les feux sont au vert : On a installé un tangon pour bloquer le génois (notre voile d’avant) et pouvoir avoir un cap parfait vent dans le dos et dormir tranquille, la météo est favorable, on fait un live insta pour dire au revoir aux copains et la famille, bref tout va bien.
Notre bonne étoile nous suit, cela fait quelques heures qu’on navigue et on remonte 2 dorades sur le même leurre, les premières grosses. Incroyable, faire le tour du monde c’est cool mais manger le poisson que tu viens de pêcher en bateau ça c’est vraiment cool.
On a des conditions musclées mais qui nous permettent de tracer. Vent fort entre 20 et 25 nœuds au portant, la journée on avance avec 2 ris dans la grand voile, la bôme retenue pour éviter les empannages, et le génois tangonné à l’avant. On cruise à 6/7 nœuds. La nuit on ne garde que le génois, c’est plus confort mais on va moins vite.
D’ailleurs confort c’est un bien grand mot sur ces premiers jours, on est chahutés par l’océan, on dort peu, on vit au ralenti. Je me souviens du bouquin de moitessier où il fait l’éloge des alizés. On est loin de l’autoroute qui mène aux antilles tranquillement, je me suis fait berner mais j’espère au fond que c’est juste temporaire.
Avant les traversées on a tous plein de projets, plein d’activités cool en tête pour faire passer le temps : la peinture, la guitare, la broderie mais dans ces jours-là manger est déjà une belle activité. Si en plus on arrive à prendre une petite douche, cela fait une journée bien remplie.
Le temps devient orageux, après avoir sauvé notre génois sur un coup de vent à 57 nœuds, nous passons 2 nuits à slalomer entre les éclairs et les coups de vent qui vont avec. Dans ces moments-là tu essaies de te souvenir de tes bases en électricité pour savoir si chaque matériau où tu poses tes mains ou tes fesses est conducteur. 50 000 ampères il parait que ça fait un éclair, on aurait pu charger les batteries en peu de temps.
On est contents de pas avoir eu l’occasion d’essayer. Si on continue vers l’ouest on doit encore passer 5j dans les éclairs, la décision est prise, on tire vers le sud tant qu’il est temps, on va au cap vert. Tant pis pour noël aux Antilles. La mer ne voulait pas de nous pour cette fois, elle fait chier mais c’est son choix.
On a pris une belle leçon d’humilité, on est déçus mais pas abattus. On va se reposer et revenir à fond. Et puis être bloqués sur un archipel avec des spots de kite et surf de fou ce n’est pas vraiment la punition. Episode 2 à venir, stay tuned comme ils disent chez les ricains.
Suivez-nous !
Une aventure éducative et environnementale en voilier jusqu'à Tahiti
Partagez
sailfortomorrow@gmail.com
@sailfortomorrow
© 2024. All rights reserved.